"Je pense que la souffrance, la tristesse ont leur place en nous. Elles durent peut-être précisément parce qu'on n'ose pas les vivre à fond. Ce qui me frappe en observant les enfants, c'est que lorsqu'ils pleurent, ils pleurent à fond, et leur tristesse s'en va. Peut-être qu'il y a des blessures d'enfance qui n'ont pas pu être vécu à fond, et qui pour cette raison demeurent." (Alexandre Jollien, "Petit traité de l'abandon", Seuil, 2013, p.17)